Volkswagen : Golf et Polo

Le golf et le polo ont longtemps été des soeurs quasiment jumelle. On le prouvez à nouveau avec cette refonte de l’actuelle Polo VI inspirée de la Golf  VIII – Un look plus expressif (basé sur les versions High-Style et RLine des phares matriciels), des bandes LED au-dessus de la calandre (idem), et des feux arrière intégrés au hayon. 

 A bord, les changements sont moins perceptibles, mais l’un d’eux se fait sentir au quotidien. Méthodologiquement, Volkswagen continue  de massacrer l’ergonomie exemplaire du modèle avec des éléments de climatisation tactiles. Après le golf, le Tiguan et l’Arteon (sans oublier l’ID électrique), c’est au tour de  Polo de faire les frais de cette manie. La Seat Ibiza redessinée et la nouvelle Skoda Fabia étaient leurs cousines peu sophistiquées et ont échappé à ce cadeau empoisonné … bien que la Polo elle-même soit disponible dans un climatiseur physique (manuel), uniquement disponible pour la vie d’entrée de gamme. Indispensables pour la climatisation automatique (400 euros à vie), ces barres tactiles infernales sont encore moins pratiques au volant que les commandes à écran à la Peugeot. 

Sans eux, le polo nouvellement conçu serait une image presque parfaite, à la fois optiquement et ergonomiquement. L’ensemble de la série bénéficie d’un tableau de bord entièrement en mousse et d’une excellente instrumentation numérique interne, est librement configurable, mais tout aussi transparent dans son utilisation. Les sièges sont très attractifs, notamment sur les modèles de style au design enveloppant et à la sellerie velours, avec de nombreuses possibilités de réglage pour affiner la position de conduite dans toutes les tailles. Avec une longueur actuelle de 4,07 m (soit 2 cm de plus que Phase 1 ou  Clio et 208), la Polo est l’une des plus spacieuses de sa catégorie tant au niveau de la banquette arrière que des bagages (351 l de coffre). 

  Le 3 cylindres 1 litre turbo est ce genre de modèle, vif, discret et calme à la fois. Après 150 km à travers petites routes de campagne et villages, ordinateur de bord 5,9 l/100 km, le rythme entre eux devient plus constant dans le temps, provoquant deux embouteillages. Le maillon faible est plutôt une boîte DSG forcée dans cette version 110ch, et il faut absolument passer en mode sport pour espérer un peu de réactivité. Les petites palettes ne sont pas très utiles. Mais c’est aussi  à cause de ce trouble que  Polo coupe l’appétit… même la douceur n’est pas toujours au rendez-vous à basse vitesse. Encore une fois, le mieux est l’ennemi du bien. La version 3 cylindres de 95 ch  est extrêmement puissante et rappelle le plaisir d’une bonne vieille boîte de vitesses manuelle (DSG est proposé en option). Le rapport et un étagement trop long, les critères d’homologation sont engagés.